« Avertissement: Les renseignements contenus dans ce livre sont donnés à titre informatif et ne remplacent ni un avis médical, ni une prescription. Ils ne doivent pas être utilisés pour diagnostiquer ou traiter un problème de santé. Toutes les questions concernant votre santé requièrent une supervision médicale. L’auteur et l’éditeur déclinent toute responsabilité en cas d’évènement dommageable qui pourrait être lié à l’utilisation des informations contenues dans ce livre. »
À propos de l’auteur.
Dr Laurent Schwartz est cancérologue de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. Il a été formé à l’université de Harvard et a été chercheur à l’école Polytechnique.
- À propos de l’auteur.
- Introduction
- Chapitre 1: Des histoires vraies mais étonnantes
- Chapitre 2: Les grandes étapes de la guerre contre le cancer.
- Chapitre 3: Comment on diagnostique un cancer ?
- Chapitre 4: Le traitement conventionnel du cancer.
- Chapitre 5: L’industrie pharmaceutique
- Chapitre 6: La solution au cancer se trouve dans les vieux livres.
- Chapitre 7: L’inflammation et le vieillissement, deux cancérigènes redoutables.
- Chapitre 8: La raison de l’effet Warburg.
- Chapitre 9: le traitement du cancer.
- Conclusion
- Annexe
Introduction
Le cancer est un sujet compliqué qui nécessite qu’on ose réfléchir en dehors du cadre, c’est à dire en dehors des dogmes. L’auteur, Dr Laurent Schwartz, souhaite délivrer un message d’espoir: nos cellules ne deviennent pas folles d’un coup, elles ne sont ni bonnes ni mauvaises, elles répondent simplement aux lois de la physique et à la science.
Chapitre 1: Des histoires vraies mais étonnantes
Ce chapitre débute par les histoires de trois patients atteints de cancers extrêmement agressifs, ayant été traités par chimiothérapie, radiothérapie, ayant présenté des récidives, des métastases, ce qui laissait très peu d’espoir, voire pas du tout.
Ces personnes ont toutes tenté d’améliorer leurs situations par diverses techniques et notamment la prise d’acide lipoïque , d’hydroxycitrate, de vitamine E, de vitamine C, de chlore, de DMSO. L’amélioration de leur état a été étonnant. Est-ce lié à ces substances ? Ne tirons pas de conclusions hâtives mais essayons au moins de comprendre ces miracles.
Portons un nouveau regard pour retrouver de l’espoir et sortir de la tragédie du cancer.
L’auteur et son équipe de chercheurs, physiciens, biologistes et mathématiciens ont tenté de comprendre la biologie à travers le prisme de la physique. Ils sont absolument persuadés que le cancer a été examiné sous un mauvais angle et que c’est en fait une maladie simple qui découlerait de la deuxième loi de la thermodynamique. C’est une révolution de comprendre que le cancer est une maladie banale, que les traitements existent et qu’ils sont disponibles.
Chapitre 2: Les grandes étapes de la guerre contre le cancer.
Le cancer existe depuis la nuit des temps, le cancer du sein est même mentionné dans les papyrus égyptiens. Au départ, on pensait que c’était une infection mais le germe responsable n’a pas été trouvé. En effet, au début du 20ème siècle, le corps était vu comme un champs de bataille: d’un côté, les « méchants » microbes et de l’autre, l’armée représentée par notre système immunitaire qui était là pour nous défendre et repousser l’envahisseur. Cela a permis de grandes avancées telles que les antibiotiques et les vaccins. Malheureusement cette théorie ne permet pas d’expliquer pourquoi parfois, notre système immunitaire s’attaque à nos propres cellules (maladies auto-immunes). Mais en poursuivant dans cette logique, les chercheurs ont décrit le cancer comme un guérillero sanguinaire qui attaquerait les cellules saines et qui, tel un super héros, serait capable d’échapper aux contre-attaques de notre système immunitaire. C’est de là qu’a débuté la volonté de tuer les cellules cancéreuses avec la radiothérapie, puis la chimiothérapie, la chirurgie et maintenant l’immunothérapie.
L’avènement de la chimiothérapie a débuté le 27 août 1942, date à laquelle le premier patient aux USA et dans le monde est traité par chimiothérapie. Après une amélioration, ce patient finira pas décéder.
En effet, la chimiothérapie est un traitement, certes, très agressif et toxique mais néanmoins efficace dans un premier temps, mais un temps seulement… Elle permet de guérir de nombreux cancers pédiatriques, la maladie de Hodgkin, la leucémie, mais reste inefficace dans certains autres cancers.
Pourtant des centaines de milliards de $ sont investis dans la recherche car c’est un marché juteux pour l’industrie pharmaceutique, mais ceci n’a pas permis de trouver de solutions.
Quelques chiffres:
Les données statistiques du nombre de cancers et des taux de mortalité et survie sont consultables sur le site UICC (Union internationale pour la lutte contre le cancer). Qu’en conclure ? On s’aperçoit qu’en 60 ans, et dans l’ensemble, le taux de décès par cancer n’a guère changé malgré toutes les campagnes de prévention mises en place, le dépistage précoce, les traitements hors de prix.
Le cas particulier du cancer du sein.
Il y a de nombreux débats au sujet de l’utilité du dépistage précoce par mammographie qui est proposé systématiquement aux femmes de 50 à 74 ans. L’objectif de ce dépistage est de détecter le plus tôt possible un éventuel cancer du sein. Or, justement de nombreuses études montrent que le dépistage précoce ne diminue pas la mortalité. Le taux de survie est même identique que l’on fasse les mammographie ou pas. Pourquoi cela ? Car les cancers agressifs se développent très rapidement (quelques semaines ou mois) donc ils passent entre les mailles du filet. C’est en tout cas un point de vue qui mérite d’être discuté.
La révolution de la génétique.
Les gènes pouvant prédisposer au cancer, les oncogènes sont au nombre d’une centaine. La tentation est grande, et l’espoir aussi, de croire que notre code génétique peut tout expliquer. En restant sur l’exemple du cancer du sein, Seuls 3% des cancers du sein sont génétiques donc ce n’est globalement pas héréditaire. L’illusion serait de croire que toutes les réactions chimiques de notre corps sont codées par nos gènes. Il y a également de nombreuses réactions spontanées. C’est la raison pour laquelle il est urgent de réfléchir différemment.
« Une des raisons de l’échec de la cancérologie moderne a été cette volonté absolue de tuer la cellule folle du cancer. Cette cellule n’est pas folle, elle est malade et peut être traitée sans effets secondaires majeurs pour le patient. »
Revenir aux bases: l’auteur clôture le chapitre en proposant de revenir aux fondamentaux car, à sans cesse chercher à innover, on en oublie les bases: deux prix Nobel, Otto Warburg et Albert Svent-György prônaient déjà la lutte contre la fermentation cancéreuse.
Chapitre 3: Comment on diagnostique un cancer ?
Généralement, c’est par hasard qu’un cancer est diagnostiqué car il ne fait pas mal: on sent une « boule », une masse. En effet, les symptômes ne commenceront à apparaître qu’à partir du moment où le cancer s’est déjà développé et comprime un organe.
L’examen clinique permet donc de découvrir une masse.
- Si la masse est bien délimitée, cela indique plutôt une tumeur bénigne.
- À l’inverse, une masse mal définie laisse plutôt penser à une tumeur cancéreuse car le cancer fabrique des sortes de prolongements (dendrites) qui se propagent autour de la tumeur.
- La dureté: une tumeur cancéreuse serait dure comme un os.
- Les saignements: une tumeur a tendance à saigner.
Vient ensuite la recherche des métastases. Ce sont des tumeurs éloignées du site d’origine qui vont coloniser d’autres localisations.
Un examen radiologique peut permettre de confirmer qu’il s’agit d’une masse en forme d’étoile sauf que pour être visible, la masse doit être supérieure à 1cm3.
Une biopsie est réalisée, c’est à dire qu’on prélève une partie de la tumeur qui sera ensuite observée sous le microscope d’un laboratoire d’analyses.
Chapitre 4: Le traitement conventionnel du cancer.
On estime que sur 100 patients guéris d’un cancer, le succès serait attribuable à la chirurgie dans 90% des cas, à la radiothérapie dans 8% des cas, et la chimiothérapie dans 2% des cas.
La chirurgie est donc la meilleure façon de guérir le cancer. On appelle cela une résection (= opération chirurgicale qui consiste à enlever une partie d’organe ou de tissu).
Il existe cependant des limites car il faut pouvoir tout enlever. C’est pourquoi la chirurgie n’est pas possible s’il y a des métastases ou si la tumeur a envahi un organe vital.
Après l’opération, la tumeur sera analysée afin de s’assurer que tout a bien été enlevé. Si c’est le cas, le pronostic est très bon.
S’il n’est pas possible d’enlever la tumeur, la radiothérapie sera préconisée. Cela consiste à irradier les tissus avec un faisceau de rayons X, donc réduire la taille de la tumeur qui pourra ensuite peut-être être opérée.
Parfois les 2 méthodes sont combinées: chirurgie + radiothérapie, comme par exemple dans les cancers du sein. Cela permet de diminuer la taille de l’excision, de réduire le risque de rechute et d’éviter la mastectomie (= résection totale du sein).
La chimiothérapie permet de freiner l’évolution du cancer. Elle est efficace dans les cancers pédiatriques, la maladie de Hodgkin et le cancer du testicule.
« Les bénéfices de la chimiothérapie ne sont habituellement que temporaires. La transformation de la tumeur initiale en une tumeur plus agressive compense la plupart des avantages initiaux tirés de la chimiothérapie. »
Les immunothérapies et autres thérapies ciblées.
L’objectif, pour les chercheurs, fut d’identifier ce qui favorisait la prolifération des cellules cancéreuses, puis de lutter contre. Par exemple, un cancer sécrète une protéine qui stimule sa propre croissance. Un traitement qui cible cette protéine permet donc de ralentir sa croissance.
Depuis les années 2000, les anticorps monoclonaux ont élargi la palette de traitements. Ceux-ci stimulent la production de globules blancs qui vont attaquer les cellules cancéreuses… Mais aussi les cellules saines, d’où les effets secondaires.
Donc dans la pratique, ces traitements sont combinés à d’autres traitements et les effets secondaires sont importants.
« Aujourd’hui, le travail de l’oncologue consiste surtout en des soins de soutien. Il prescrira la chimiothérapie pour ralentir l’évolution de la maladie et améliorer les symptômes pendant un certain temps. La radiothérapie calmera la douleur. La morphine soulagera les douleurs les plus intenses. »
La prévention.
La seule prévention efficace est d’arrêter le tabac, l’alcool et les substances carcinogènes. Le reste n’a pas été prouvé malgré des milliers d’études cliniques.
Chapitre 5: L’industrie pharmaceutique
Des trésors cachés et des dérives technologiques.
Des molécules simples, efficaces et anciennes sont abandonnées pour laisser la place à des molécules complexes hors de prix.
En effet, au tout début, les premiers médicaments étaient des extraits de plantes (quinine, morphine), puis, parallèlement au développement de l’industrie chimique au début du 19ème siècle, l’industrie pharmaceutique a commencé son essor. La chimie a imité la nature et ce fut le début de la création de nombreux produits chimiques. Jusque dans les années 1980, de nombreuses molécules furent développées mais le nombre de molécules simples et efficaces n’est pas extensible à l’infini. C’est pour cette raison que les nouvelles molécules sont de plus en plus complexes, après leur ingestion, elles sont ensuite dégradées dans le corps en des dizaines de composés différents qui peuvent chacun induire des effets secondaires… Puis dans les années 1990, la biotechnologie pris son essor, cela consiste en l’introduction d’un gène dans une bactérie, qui fait fabriquer le médicament par des micro-organismes. Tous ces procédés sont très couteux mais engendrent plus de profits. La course aux brevets est rude. La stratégie des laboratoires est de se focaliser sur les médecins leaders d’opinion, qui auront une influence directe sur tous leurs confrères, en particulier par le biais des recommandations et protocoles qu’ils élaborent. C’est ainsi que sont délaissées les vieilles molécules qui ne rapportent pas suffisamment. Excepté bien-sûr celles dont le volume de ventes est très élevé, comme par exemple le paracétamol.
Chapitre 6: La solution au cancer se trouve dans les vieux livres.
Pour cacher notre échec à guérir le cancer, une fable a été inventée: le cancer serait un ennemi surpuissant, super intelligent et doté de supers pouvoirs. Ce serait une maladie extrêmement compliquée constituée de milliers de formes différentes selon l’endroit du corps atteint, la sévérité et les éventuelles métastases. Tout ceci n’est probablement pas juste pour l’auteur et son groupe de recherche qui sont partis de l’hypothèse que le cancer est une maladie simple.
Suite à leurs recherches, ils comprirent que le cancer était auparavant considéré comme une maladie du métabolisme.
La découverte majeure d’Otto Warburg (1883-1970)
Alors qu’il travaillait sur la respiration cellulaire en 1920, il fit une découverte majeure: l’effet Warburg.
Dans notre corps, les cellules ont besoin d’énergie pour fonctionner. Pour l’obtenir, elles transforment des nutriments comme le glucose en une forme d’énergie utilisable qu’on appelle l’ATP (adénosine triphosphate). Ce processus de conversion du glucose en ATP peut se faire de deux manières:
- Par la respiration cellulaire. Une cellule saine est composée de mitochondries, des petites structures qui jouent un rôle dans la respiration cellulaire et qui sont considérées comme de véritables centrales énergétiques. C’est à dire que nos cellules produisent de l’énergie en utilisant de l’oxygène, on appelle cela la respiration cellulaire.
- La glycolyse, qui a lieu dans le cytoplasme de la cellule et ne nécessite pas d’oxygène. Cela produira moins d’ATP mais plus vite.
Donc qu’est-ce que l’effet Warburg ? C’est un phénomène observé dans les cellules cancéreuses, qui se caractérise par le fait que les cellules cancéreuses produisent de l’énergie d’une manière différentes des cellules saines, en utilisant principalement la glycolyse. Elles ont pourtant bien des mitochondries mais elles ne peuvent pas brûler le glucose même en présence d’oxygène.
Suite à cette découverte majeure, Otto Warburg dira lui-même en 1956:
« Le cancer, plus que toute autre maladie, a d’innombrables causes secondaires. Mais pour le cancer, il n’y a qu’une cause principale. Résumée en quelques mots, la cause première du cancer est le remplacement de la respiration à base d’oxygène dans les cellules normales, par une fermentation du sucre. Toutes les cellules normales répondent à leurs besoins énergétiques par la respiration de l’oxygène tandis que les cellules cancéreuses répondent en grande partie à leurs besoins énergétiques par la fermentation. »
Puis il confirmera en 1966:
« Mais personne aujourd’hui ne peut dire que l’on ne sait pas ce qu’est le cancer, ni quelle est sa cause première. Au contraire, il n’y a pas de maladie dont la cause première soit mieux connue, de sorte qu’aujourd’hui, l’ignorance ne peut plus servir d’excuse. »
Dans les années 1920, l’effet Warburg fut reconnu comme une grande et vraie percée scientifique dans la lutte contre le cancer. Puis cette hypothèse a progressivement disparu. Le changement de paradigme de la maladie métabolique vers la maladie génétique s’est doucement installé, l’hypothèse métabolique paraissant trop simpliste pour le principal détracteur d’Otto Warburg. De plus, Otto Warburg refusa de quitter l’Allemagne malgré d’importantes propositions de financement de ses recherches par les États-Unis. Enfin, certains pensent qu’il a découvert la fermentation cancéreuse trop tôt, alors qu’on ne connaissait pas encore le rôle des mitochondries.
Warburg avait raison.
100 ans plus tard, avec nos techniques d’imagerie modernes telle que le PET-scan, examen au cours duquel est injecté un sucre radioactif dans une veine du patient, on s’aperçoit que ce sucre est capté par les cellules cancéreuses, ce qui permet de bien les visualiser.
Plus récemment, la recherche a permis d’aller plus loin en comprenant que les cellules cancéreuses, au-delà du glucose, brûlent aussi les lipides et notamment les corps cétoniques (molécules produites lors de la dégradation des lipides).
Le cancer résulte de l’effet Warburg.
Une publication scientifique majeure publiée en 2011 et reprise 50000 fois dans la littérature scientifique a dressé la liste des 8 caractéristiques qui régissent la transformation des cellules saines en cellules cancéreuses:
1- Les cellules cancéreuses se divisent sans stimulus extérieurs.
2- Elles résistent aux signaux inhibiteurs qui auraient dû stopper leur croissance.
3- Elles résistent à leur propre mort programmée.
4- Elles stimulent la croissance des vaisseaux sanguins pour alimenter la tumeur.
5- Elles peuvent se multiplier à l’infini.
6- Elles envahissent un site et forment des métastases à distance du lieu d’origine.
7- Elles ont un métabolisme anormal.
8- Elles échappent au système immunitaire.
Pour l’auteur, Dr Laurent Schwartz, ces 8 caractéristiques sont une conséquence directe de l’effet Warburg. Le livre reprend point par point chaque caractéristique de façon extrêmement précise, scientifique et pointue et démontre le lien avec l’effet Warburg.
Il faut comprendre que tout ce qui endommage la capacité respiratoire de la cellule saine, mais qui ne la tue pas, peut potentiellement ouvrir la voie au cancer.
On retrouve tous les carcinogènes, les virus, les rayons X, les UV, certains produits chimiques. Ils ont un point commun: ils provoquent tous l’inflammation.
Et l’âge et l’inflammation sont les carcinogènes les plus puissants.
Chapitre 7: L’inflammation et le vieillissement, deux cancérigènes redoutables.
Quel est le lien entre vieillissement, inflammation et cancer ?
L’inflammation fait le lit du cancer. Quelque soit l’organe touché (maladie de Crohn, bronchite chronique etc), une inflammation chronique augmente toujours le risque de cancer car la cellule inflammatoire, comme la cellule cancéreuse fermente. La différence entre les deux est que la cellule inflammatoire peut revenir à la normale: on parle d’effet Warburg transitoire.
Que se passe-t-il quand il y a une inflammation ? Quand il y a une inflammation, les vaisseaux sanguins sont abimés et fuient à cause par exemple, d’un corps étranger, d’une brûlure. Si les vaisseaux fuient, alors des protéines sortent de ces vaisseaux et vont inonder les tissus autour. Normalement, il n’y a pas de protéines dans les tissus. C’est d’ailleurs à cette présence de protéines qu’on reconnait qu’il y a une inflammation. Et c’est cette concentration plus importante de protéines qui va augmenter la pression osmotique.
Conséquence de l’augmentation de la pression osmotique: elle provoque l’effet Warburg et donc favorise le cancer.
Le cancer, une maladie de la vieillesse ?
Les 2/3 des patients cancéreux ont plus de 70 ans.
Avec l’âge et c’est très visible, nos tissus ont tendent à se déshydrater et à perdre de l’élasticité, tous nos organes vieillissent. Les chercheurs cherchent donc à percer ce mystère du vieillissement.
Serait-ce lié à une anomalie génétique ? Dans certains rares cas, oui.
Serait-ce la limite de Hayflick ? Il a démontré que les cellules des patients âgés se divisent moins et finissent par atteindre une limite. Cette théorie est remise en question.
Est-ce lié au raccourcissement des télomères ? Les télomères sont la structure à l’extrémité des chromosomes, ils serviraient à les protéger. On sait que les télomères raccourcissent avec l’âge, l’inflammation et le stress, et plus vite chez l’homme que chez la femme. Serait-ce donc le raccourcissement des télomères qui nous ferait atteindre la limite de Hayflick?
Le vieillissement est prévisible: cheveux blancs à 35 ans, presbytie à 50 ans, ménopause à 55 ans, rides etc. La peau perd de son élasticité et de sa souplesse car le collagène, une protéine présente entre les vaisseaux sanguins et l’épithélium, ne peut plus coulisser et se casse (rides, hernies, anévrisme…). Pourquoi ? Car il est trop englué de sucre, ce qui va modifier la structure du collagène. C’est le point clé du vieillissement cellulaire.
Autre point important: le rendement énergétique des mitochondries diminue. Comme il y a des ponts entre les fibres de collagène, la diffusion de l’oxygène se fait moins bien, les mitochondries n’ont pas assez d’oxygène donc elles passent à l’effet Warburg et vont fermenter. La cellule libérera plus de déchets qu’elle n’aura pas réussi à brûler et ceux-ci vont s’accumuler. Ce sont les plaques amyloïdes dans la maladie d’Alzheimer, les corps de Lewy dans la maladie de Parkinson et d’autres déchets qui resteront dans la cellule et lui permettront de se diviser pour aboutir à une tumeur. De plus, ce rendement énergétique réduit va causer un syndrome inflammatoire diffus.
Le cancer, la maladie d’Alzheimer sont donc une conséquence du vieillissement et inversement, on peut donc dire que tout ce qui fait vieillir favorise le cancer.
Mais qu’est-ce qui fait vieillir ? Les produits chimiques, le tabac, l’alcool.
Chapitre 8: La raison de l’effet Warburg.
Rappel: le cancer provient de l’effet Warburg et de ce qui se passe au niveau des mitochondries, les centrales énergétiques de la cellule. Mais quelle est l’explication ?
Comme Otto Warburg, Szent-Györgyi étudia la respiration cellulaire. Il obtint le prix Nobel de médecine en 1937 et reprit l’effet Warburg en allant plus loin. En effet, pour lui, l’effet Warburg est la conséquence d’un excès d’électrons qui provoque ensuite la prolifération cellulaire.
Lorsque tout fonctionne normalement et que la cellule respire, il se produit une réaction chimique: la cellule brûle du glucose en le combinant à de l’oxygène. Cette réaction produit de l’eau qu’on appelle « eau métabolique ». Cette synthèse de l’eau correspond tout de même à deux verres d’eau par jour ! Si cette réaction se fait bien, la cellule respire.
Mais s’il y a un déséquilibre comme un manque d’oxygène, la réaction ne pourra pas se faire correctement, donc les mitochondries fonctionneront mal, en conséquence de quoi il y aura un excès d’électrons dans la cellule. Alors que va faire la cellule ? Elle va essayer de s’en débarrasser et va pour cela les combiner à d’autres molécules, les lier, afin de les faire sortir. Mais le souci est que ça va entrainer la formation, la synthèse, d’autres molécules, donc de la biomasse et proliférer. Et quand on dit « proliférer », on pense à cancer. Pour résumer, cet excès d’électrons dans la cellule qui ne peut plus être éliminé sous forme d’eau est responsable de la prolifération cellulaire.
Autre point important: l’entropie.
L’entropie est une mesure de la dispersion de l’énergie et tous les processus spontanés dispersent de l’énergie sous forme d’entropie, c’est la vie. Ce qui nous mène à la deuxième loi de la thermodynamique: la quantité de chaleur libérée par une machine peut être réduite mais jamais éliminée. Or, le vivant et les maladies obéissent à cette loi. Un exemple: notre température corporelle se maintient autour de 37°C. Que faire de ces informations ? Il faut retenir que dans une cellule saine, les mitochondries libèrent l’entropie sous forme de chaleur principalement. Alors que dans une cellule malade, l’entropie est libérée sous forme de biomasse, donc de molécules qui peuvent être des composants des plaques amyloïdes (Alzheimer), des cytokines (inflammation). Et cette formation de biomasse fait grossir la cellule qui va être amenée à se diviser.
Chapitre 9: le traitement du cancer.
Le chapitre débute par les traitements conventionnels.
La chimiothérapie cytologique (= qui tue les cellules) et la radiothérapie.
Ce sont des molécules très toxiques qui ont pour but de cibler et détruire l’ADN des cellules qui composent la tumeur. L’ADN ne pourra pas se réparer et cela causera la mort de la cellule cancéreuse.
Quel est le mode d’action ? Le livre est très précis à ce sujet et nous entraine dans la complexité de la mécanique quantique qui n’a pas sa place dans un résumé. Le livre est là pour satisfaire votre besoin de précision. Pour résumer la chimiothérapie et la radiothérapie forment des super-oxydants dans le corps qui entraineront l’oxydation et la destruction de l’ADN, des protéines et des membranes. Un second effet est de permettre aux mitochondries de respirer.
Les immunothérapies stimulent le système immunitaire dont les globules blancs dans le but de détruire les cellules cancéreuses.
Mais pour aller plus loin, puisque l’effet Warburg est la cause du cancer, pour traiter le cancer, il faudrait donc un traitement qui permette d’éviter cet effet Warburg. Et puisque l’effet Warburg est dû à un excès d’électrons, il faudrait que le traitement agisse sur ce paramètre là, c’est à dire en baissant cette pression sur les électrons et donc au final, arrêter la croissance des cellules cancéreuses.
Plusieurs possibilités:
Le sport d’endurance.
Il permet d’augmenter la libération d’entropie sous forme de chaleur. De plus, le sport stimule la formation de mitochondries, ce qui va permettre à la tumeur de brûler donc cela va stopper sa croissance.
Les effets bénéfiques du sport sont clairement établis, que ce soit pour améliorer le bien-être, diminuer le risque de surpoids, ralentir la progression du cancer, avec même un impact sur la survie.
Diminuer la source des électrons par une modification de l’alimentation.
Le rôle de l’alimentation dans le cancer est crucial.
L’alimentation anti-cancer se doit d’être saine et équilibrée. Après avoir été accusé pendant des années, le cholestérol redevient innocent car le véritable coupable des maladies cardiovasculaires et des cancers est le sucre.
« Du cholestérol innocent au sucre tueur »
En effet, la consommation de sucre a bondi, nous sommes actuellement à plus de 40 kg par personne et par an.
La nature du sucre a changé: nous sommes passés du glucose au fructose. L’inconvénient du fructose est qu’il ne coupe pas la faim mais au contraire, la stimule. De plus il se transforme dans le foie en graisse, ce qui a donné lieu à une épidémie d’obésité et à l’émergence de la maladie du fois gras: les NASH (stéato-hépatite non-alcoolique). Et cela ne s’arrête pas là puisque cette épidémie d’obésité a été suivie par l’épidémie de cancer. Pour l’auteur, le fructose est aussi scandaleux que ce qu’il s’est passé avec le tabac dans les années 1950: les institutions ne font rien face à l’industrie qui engrange des profits conséquents en subventionnant des études allant dans leur sens, sous les yeux des journalistes inertes, voire sans scrupules.
Revenons à notre assiette qui se compose de beaucoup trop de glucides (60% des calories qu’on mange). Or, les glucides sont des sucres…
Le conseil est de revenir à l’alimentation de nos grands-parents, c’est à dire des aliments bruts et peu transformés. Réduisons les glucides et compensons par du (bon) gras.
Le jeûne.
C’est la façon la plus ancienne de ralentir la croissance cellulaire car le jeûne prive la cellule d’alimentation. Dès le 19ème siècle, il est proposé aux cancéreux. Prudence toutefois, un suivi médical peut être nécessaire, en particulier chez les patients déjà très amaigris et faibles.
L’intérêt du jeûne n’est pas la perte de poids mais le fait de reprendre le contrôle de sa production d’insuline. L’insuline est une hormone hypoglycémiante qui sert donc à faire baisser le taux de sucre dans le sang, mais pour cela, elle fait pénétrer le sucre dans les cellules. On peut donc dire qu’elle stimule la croissance de la cellule, donc, s’il s’agit d’une cellule tumorale, la tumeur grossira.
Le jeûne strict permettra de réduire la glycémie de 20%. Pourquoi seulement 20% ? Car le corps puise dans ses réserves. Toutefois, la différence est qu’il n’y aura pas de sécrétion d’insuline, donc ça ralentit la croissance de la tumeur.
Concernant cancer et jeûne, il n’y a pas d’études qui établissent clairement une efficacité malgré de nombreux témoignages positifs sur internet. Peut-être car le jeûne n’est pas brevetable et ne rapporte rien… Un intérêt prouvé: le jeûne améliore la tolérance à la chimiothérapie et limite sa toxicité.
Enfin, pour terminer, sachez que de nombreux pays proposent des cliniques du jeûne (Allemagne, Suisse, Mexique…).
Le régime cétogène se compose de très peu de glucides (moins de 10% des calories totales), juste ce qu’il faut de protéines et beaucoup de lipides. L’idée de recourir à ce régime en cas de cancer est que, comme le cancer consomme du sucre, il faudrait substituer les glucides pour les lipides. L’idée est interessante mais les cellules cancéreuses savent se nourrir de protéines et de corps cétoniques (issus de la dégradation des lipides) donc ça ne guérit pas le cancer. Cela peut toutefois être interessant pour les glioblastomes car ce sont des tumeurs qui ne peuvent pas brûler les corps cétoniques.
Donc finalement, ce régime est-il conseillé ? Les témoignages sur internet sont positifs mais il n’y a pas de données cliniques. Retenez qu’il est important d’améliorer son alimentation et de réduire ses apports en glucides (sucres rapides et lents), qui sont souvent trop importants.
Autre approche: relancer les mitochondries pour que la réaction chimique des électrons avec l’oxygène puisse se faire sans encombre. Pour cela, deux compléments alimentaires en association sont cités:
L’acide lipoïque et l’hydroxycitrate qui, associés, présentent une activité anti-tumorale.
Les études chez la souris confirment un ralentissement de la croissance de cancers de tous types. Une étude italienne fait état d’absence de toxicité et de résultats inattendus mais le biais est que pour avoir pu être acceptée, il a fallu inclure une faible dose de chimiothérapie. En France, l’auteur a proposé plusieurs essais cliniques qui ont tous été refusés, que ce soit par l’Institut du cancer ou l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament)…
Les capteurs d’électrons.
De vieilles molécules lèvent l’effet Warburg: le bleu de méthylène et le dioxyde de chlore.
Commençons par le dioxyde de chlore: c’est le même que synthétise la cellule immunitaire qui va tuer sa cible.
De nombreux témoignages viennent soutenir son efficacité et des praticiens l’utilisent de façon non conventionnelle dans le paludisme et même le Covid-19.
Le bleu de méthylène capte les électrons et les extrait de la cellule. C’est un traitement reconnu et utilisé en réanimation dans les empoisonnements au cyanure. Le lien est que le cyanure bloque la chaine respiratoire des mitochondries c’est pour cela qu’il est intéressant dans le cancer même s’il n’y a pas d’essais cliniques à ce jour. À titre d’information, les patients l’ayant tout de même utilisé le faisaient à raison de 75mg 2 fois par jour.
L’eau appauvrie en deutérium.
Explication: l’eau correspond à la formule H₂O car il y a 2 atomes d’hydrogène (H₂) et 1 atome d’oxygène (O). Si l’on s’intéresse plus précisément au noyau de l’hydrogène: celui-ci contient un seul proton. Mais il arrive parfois (1 fois sur 6600) qu’il n’y ait pas qu’un seul proton mais 1 proton + 1 neutron ce qui fait doubler le poids de l’atome, c’est la raison pour laquelle on parle d’isotope lourd de l’hydrogène pour parler du deutérium.
L’eau « normale » en contient 150 ppm. Lorsqu’on l’appauvrit, les valeurs vont de 125 à 25 ppm. Cette eau appauvrie a longtemps été utilisée en médecine, particulièrement en Hongrie, ce qui a donné lieu à de nombreuses études cliniques et a permis de montrer que son utilisation relance l’activité des mitochondries, ce qui provoque un ralentissement de la croissance cellulaire.
Conclusion
Le rôle du métabolisme dans le cancer est maintenant largement prouvé. Cependant l’obstacle majeur est le fait qu’il n’y ait pas ou très peu d’essais cliniques réalisés. L’auteur, le Dr Schwartz, le déplore et tente d’y remédier par le biais de la fondation « Guérir le cancer » et le laboratoire polytechnique de Montréal. Il espère pouvoir faire aboutir un essai clinique.
Le livre se termine en reprenant les points clés:
- Les avis divergent au sujet de l’origine du cancer: génétique ? Métabolique ?
- La position de l’auteur est claire au sujet de la chimiothérapie: il rappelle que c’est un traitement efficace dont on ne saurait se passer.
- Le traitement métabolique n’est pas la panacée et doit s’inscrire dans la durée. Il aura probablement des effets bénéfiques comme en témoignent de nombreux patients mais la limite est qu’il n’y a pas d’essais cliniques qui le prouvent donc le malade doit choisir par lui-même.
- Le traitement métabolique pourrait être:
De l’activité physique dans la mesure du possible.
Une alimentation hypocalorique et hypoglucidique.
Un traitement relançant l’activité des mitochondries qui pourrait être de l’acide lipoïde à la dose de 800 mg matin et soir, associé à de l’hydroxycitrate (500 mg matin midi et soir).
Du bleu de méthylène (75 mg matin et soir) éventuellement combiné au dioxyde de chlore.
Ceci n’est bien évidemment pas une prescription, l’auteur rappelle de ne rien changer si le traitement conventionnel est curatif. Il reconnait avoir ouvert la boîte de Pandore. Pour lui, une révolution est en marche, ces vieilles molécules doivent être scientifiquement validées et améliorées et il place beaucoup d’espoir dans le fait que d’autres médecins et chercheurs puissent reprendre le flambeau.
Enfin, pour terminer, le Dr Schwartz dit être bien conscient que son livre peut être frustrant et provoquer de l’insatisfaction pour des personnes atteintes de cancer qui auraient aimé trouver un traitement immédiat. Il reconnait humblement avoir fait ce qu’il a pu.
Annexe
L’effet Warburg est présent dans toutes les maladies.
Le livre se termine sur le lien entre le cancer, la maladie d’Alzheimer, la psychiatrie et toutes les maladies inflammatoires. La mitochondrie semble être le point commun et toutes ces maladies seraient peut-être le résultat d’une même cause.
« Avertissement: Les renseignements contenus dans ce livre sont donnés à titre informatif et ne remplacent ni un avis médical, ni une prescription. Ils ne doivent pas être utilisés pour diagnostiquer ou traiter un problème de santé. Toutes les questions concernant votre santé requièrent une supervision médicale. L’auteur et l’éditeur déclinent toute responsabilité en cas d’évènement dommageable qui pourrait être lié à l’utilisation des informations contenues dans ce livre. »
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Lorsque je vois : « L’industrie pharmaceutique » et « La solution au cancer se trouve dans les vieux livres » dans le sommaire, je comprends tout de suite l’intérêt de ce livre.
Je pense effectivement, que pour préserver sa santé, tout se trouve dans les vieux livres. Encore un livre à mettre sur ma liste !
J’ai aimé avoir un autre point de vue, je trouve enrichissant qu’un oncologue partage ses résultats. Cela redonne de l’espoir. 😊